Dans un ERP du 1er groupe, je souhaite éviter la détection incendie en conservant la toiture et sa structure visibles depuis le dernier niveau (en l’occurrence, un RdC.) Pour cela je prévois de ne pas mettre un faux-plafond sur toute la surface du local. Existe-t-il une règle définissant la surface maximale de faux-plafond afin de conserver la visibilité ?

Préalablement, il convient de relever que la réglementation incendie prévoit dans certains cas des atténuations sur la stabilité au feu des structures maintenant la toiture lorsque ces dernières sont visibles. Il est important de déterminer ce que sont ces structures. Il s’agit en général d’un assemblage de grosses pièces de bois, résistantes au feu, structurées de manière à supporter une toiture. Chaque pièce de la charpente est importante et essentielle au soutien de la toiture. D’autres matériaux sont aussi mis en œuvre comme le béton et l’acier par exemple. En matière de sécurité incendie, les éléments de structure sont dissociés des matériaux mis en œuvre pour constituer la couverture d’un ouvrage.

 Etant un ERP du 1er groupe à simple rez-de-chaussée, outre le fait qu’il vous faudra vous assurer qu’aucune disposition particulière au type de votre  établissement ne vienne aggraver ou atténuer la règle générale, afin de respecter les mesures de stabilité prévues par l’article CO 14 du règlement de sécurité, vous pouvez éviter les exigences du second tiret de l’article précité si

chaque local de votre ERP (et non pas l’ERP en totalité) ne reçoit pas plus de 50 personnes et possède une sortie directe sur l’extérieur ;

– le public n’est admis au sous-sol que pour des activités accessoires de l’activité principale exercée au rez-de-chaussée, sous réserve que celles-ci ne présentent pas de risques particuliers d’incendie et à condition que le public puisse être alerté et évacué rapidement ;

– la présence de mezzanines d’une surface totale inférieure au tiers du niveau le plus grand qu’elle surplombe est considérée comme ne faisant pas obstacle à la visibilité de la structure de la toiture ;

– aucun espace d’attente sécurisé n’est aménagé dans le bâtiment (ce qui semble logique en RDC) ;

– la ruine des éléments de structures ne doit pas remettre en cause l’objectif attendu de l’utilisation des espaces d’attente sécurisés situés à l’air libre.

Le lecteur est informé que la réponse donnée ci-dessus l’est uniquement à titre consultatif.